Village folklorique de Seongeup à Jeju

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S’il y a une visite qui m’aura marquée sur l’île de Jeju, c’est bien celle du village folklorique de Seongeup. Le village est très beau, et je vous conseille vivement de le visiter si vous vous rendez à l’est de l’île. Mais s’il m’a marqué, c’est pour une autre raison.

Le faux village de Seongeup

J’ai rarement été victime d’entourloupe en Corée du Sud, mais il arrive qu’il y ait des petits filous qui tentent de profiter de votre ignorance. Lorsque nous avons voulu visiter le village de Seongeup avec Miss Kim, nous avons eu affaire à un chauffeur de taxi un brin arnaqueur.

Quand je prends un taxi en Corée, je garde souvent mon application GPS ouverte. Simplement parce que les chauffeurs ne trouvent pas toujours leur chemin, et que ça peut aider à débloquer une situation. Ce jour-là, j’avais donc mon GPS ouvert et je savais où nous étions censées aller. J’ai donc été étonnée quand le chauffeur nous a laissé à un petit kilomètre dudit village, en nous disant que nous étions arrivées. Mais je n’ai rien dit, car en effet, nous avions devant nous un endroit qui ressemblait à un village folklorique. Nous avons payé la course et nous sommes entrées dans les lieux.

Sauf que très vite, on a eu le sentiment que quelque chose n’allait pas : nous avions été prises en charge par ce qui semblait être des guides, mais elles nous faisaient visiter les lieux au pas de course, comme si on les dérangeait… Tout semblait faux d’ailleurs, trop récent pour être d’époque. Au bout de quelques minutes à peine, l’une d’elle nous emmène dans un bâtiment et nous présente tout un tas de choses à acheter, notamment des boissons. Personnellement, je n’avais pas prévu d’acheter des souvenirs (et je déteste qu’on me force la main). La guide a dû sentir notre réticence : elle n’insiste pas, offre une bouteille à Miss Kim, et nous laisse partir. On ressort un peu déroutées.

On se concerte, on se dit qu’on n’était peut-être pas au bon endroit, on regarde à nouveau le GPS. Bref, un moment d’hésitation comme j’en ai rarement eu. On décide de se rendre au point indiqué sur le GPS, après tout, c’est tout proche sur la carte. On se trompe une ou deux fois de chemin, on finit par prendre le bon, mais on n’aperçoit aucun village, si ce n’est qu’on passe devant des champs et quelques maisons traditionnelles. On est prêtes à faire demi-tour, mais on décide de continuer un peu quand même.

Et là, sur notre droite, apparaît enfin… le VRAI village de Seongeup.

On comprend tout de suite que ce qui nous a été présenté comme le village de Seongeup par notre chauffeur de taxi, 1km plus haut, n’est qu’un village de pacotille, un attrape-nigaud pour les touristes ignares, comme nous…

Et dire qu’on a failli se faire avoir… J’avoue que mon énervement était grand à ce moment-là. Heureusement, la visite du « vrai » village a calmé mes esprits.

Le vrai village de Seongeup

Nous ne sommes pas entrées dans le village par l’entrée principale. On ne le sait pas encore à ce moment-là, mais on le comprendra par la suite, quand on ressortira par l’entrée principale justement.

Nous sommes accueillies par deux arbres absolument magnifiques, immenses et assurément très vieux. L’un est un Zelkova du Japon (Zelkova Serrata) de plus de 1000 ans, l’autre un micocoulier (Celtis Sinensis) de 600 ans. Ils sont si beaux qu’ils sont classés monuments naturels n°161 !

On passe devant « Geunminhean », la résidence du gouverneur du district de Jeonju en 1423. On voit encore les pierres qui forment la forteresse construite à l’époque pour se protéger des invasions japonaises. Il s’agit toutefois d’une reconstitution assez récente, qui date de 2014.

Le village est pas mal étendu, on passe devant des maisons traditionnelles encore habitées et agrémentées de potagers. Les tangerines sont encore vertes en septembre. Ces agrumes ressemblent à des mandarines, mais leur peau est plus foncée. C’est un fruit largement cultivé en Corée du Sud.

L’une des maisons que l’on peut visiter de l’intérieur a été construite par le grand-père d’un certain Goh Pyeongoh. Elle est intéressante car elle possède plusieurs bâtiments. Elle est faite de lave volcanique de Jeju mélangée à de l’argile. Les toits sont en paille. On peut voir comment le riz était moulu ainsi que l’étable où étaient élevés les cochons noirs, spécialités de l’île.

La visite s’est poursuivie par celle du sanctuaire confucéen Jeongeui, datant de 1423 et rénové en 1967. Il est positionné à l’est, alors que la plupart des sanctuaires confucéens sont plutôt placés au sud. Il conserve une tablette de bois sur laquelle est notée le caractère chinois « Jeon », ce qui veut dire « Roi ». Chaque village en possédait une.

Il y avait un événement dans le sanctuaire, et on nous a proposé de goûter à un gâteau qui ressemblait à du pain. Ce n’était ni bon, ni mauvais, mais j’ai vraiment apprécié ce geste d’amitié.

Et puis, comme je vous le disais, après nous être baladées dans ce beau village, nous sommes sorties par la porte principale.

Du coup, je vous mets le plan du village en dernier, pour changer. Comme vous le voyez, c’est un grand village, il est vraiment intéressant et mérite le détour. Maintenant que vous savez à quoi il ressemble, vous ne devriez pas vous tromper comme nous ;-).

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5 commentaires

    • Bonjour Gracienne, merci pour votre message. Je ne connais pas de guide francophone sur l’île de Jeju, mais je vous invite à contacter l’auteure du blog http://bouteillealamer1.canalblog.com/, qui pourrait peut-être vous répondre. Penser aussi à contacter les agences comme Cap Corée, pou La Route des voyages, ils proposent des prestations avec guide francophone, peut-être couvrent-ils Jeju ?
      A bientôt !

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